jeudi 8 novembre 2018

Table-ronde

Vendredi 12 octobre 2018


L’ISOLEMENT IMPOSSIBLE 

L’approche pluridisciplinaire des qualifications juridiques

Argumentaire

Si la théorie pure du droit a été consolidée dans la noble perspective d’affranchir le système juridique d’influences jusnaturalistes ou politiques, elle a aujourd’hui pour conséquence chez ses continuateurs–qu’ils s’en revendiquent ou qu’ils en soient imprégnés–de négliger les autres facteurs de la construction de la norme juridique, à commencer par l’histoire. Longtemps, la Justice et l’Équité ont tenu lieu de Grundnorm et il convient de réétudier le système normatif des époques passées à la lumière de cette conception.
Certes, peu de juristes aujourd’hui dénient les influences intellectuelles ou sociales de cette
élaboration. Certes, le droit peut aussi être appréhendé comme un système autonome et auto-
référent, analysé de l’intérieur sous l’angle de ses propres concepts et de sa propre logique. Mais à des époques où les juristes sont aussi formés à la théologie et à la philosophie ; à des époques où la norme n’est pas l’unique fait du législateur (pape, empereur, roi ou conseil municipal) mais s’élabore principalement par la pratique et par la coutume ; à une époque où l’interprétation de la norme n’est pas tant celle des juridictions que celle des juristes et praticiens ; la norme reflète nécessairement un contexte intellectuel, politique, anthropologique et social déterminé. Une approche interne des concepts juridiques, si elle est toujours nécessaire, ne suffit donc jamais à en identifier la spécificité et à réellement les appréhender dans toute leur complexité. Une approche externe de la naissance des qualifications et des notions juridiques n’est pas moins rationnelle ou moins réaliste. Ainsi l’approche historique du droit, celle des juristes-historiens, pourrait offrir un autre modèle d’analyse des concepts juridiques contemporains. La généalogie des notions et des systèmes juridiques, menée par ces historiens, et la démarche comparatiste dont ils ne peuvent faire l’économie, pourraient même offrir de nouveaux outils à la doctrine actuelle.
En envisageant l’histoire du droit comme un cas limite dans l’analyse juridique en ce qu’elle se penche sur des concepts en cours d’élaboration, nécessairement influencés par différents facteurs extérieurs au droit, deux axes seront alors proposés pour cette table ronde :

I. Des notions dont la définition ne saurait être purement juridique mais faisant
étonnamment l’objet d’une qualification par le droit.

II. Des notions qui semblent exclusivement juridiques mais qui requièrent
manifestement la lumière d’autres disciplines.

Nous proposons donc pour ce séminaire de recherche de rassembler des doctorants ou jeunes docteurs en histoire du droit ou en droit contemporain, dont la thèse porte sur ce type de concepts et qui souhaiteraient évoquer leurs contraintes, leurs approches et la méthodologie qu’ils ont suivie ou qu’ils comptent suivre. Un compte rendu de la table ronde sera publié à l’issue de cette journée sur le site de l’Association française des jeunes historiens du droit.

Table ronde

9h : Accueil des participants en salle des actes

9h30 : Jean-Philippe Hias (Université Rennes 1)
La fraude à la loi en droit romain

9h45 : Discussions

10h15 : Thibault Barbieux (Université Clermont Auvergne)
Souveraineté législative et contractualisme dans la France d’Ancien Régime

10h30 : Discussions

11h : Caroline Delahais (Université Rennes 1)
Le principe de proportionnalité en responsabilité civile


11h15 : Discussions

11h45 : Bilan, synthèse

12h30 : Déjeuner

14h : Vianney Doussau (Université Paris II – Panthéon-Assas)
L'infamie de l’Antiquité tardive à l’époque moderne

14h15 : Discussions

14h45 : Claire de Blois (Université Paris V – Descartes)
La frontière (1648-1919)

15h : Discussions

15h30 : Pause

16h : Alexandre Frambéry (Université de Bordeaux)
L'intention à l’époque contemporaine

16h15 : Discussions

16h30 : Marie Glinel (Université de Toulouse Capitole 1)
La répartition dans la gourvernance des biotechnologies

16h45 : Discussions

17h15 : Synthèse

18h30 : Fin de la table ronde



Présidents de séance : Rachel Guillas, Hugo Beuvant



Discutants : Alexandre Mimouni, Jean-Romain Ferrand-Hus, Lancelot Maygnan, François Waquet, Romain Broussais, Alexis le Barbier, Maxence Accart.



Cette journée se déroulera le vendredi 12 octobre à l’Université

Panthéon-Assas (Paris II), 12 place du Panthéon, 75005 Paris, en salle des Actes

(escalier J, 3e étage)
.

samedi 24 mars 2018

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Composition du Conseil d'Administration

Composition du Conseil d'Administration
2017 - 2018


Le 15 décembre 2017, l'Assemblée Générale de l'Association française des jeunes Historiens du Droit a procédé au renouvellement de la composition de son Conseil d'Administration.


Membres du Conseil d'Administration




Président : Rachel GUILLAS (Université Panthéon-Assas-Paris II)
Vice-Président : Hugo Beuvant (Université Rennes I)
Trésorier : Maxence Accart (Université Lille II)
Vice-Trésorier : Claire de Blois (Université Descartes-Paris V)

Secrétaire : Alexandre Mimouni (Université Paris II)
Secrétaire adjoint : Jérémy Maloir (Université Toulouse I Capitole)